Le baby blues et la dépression post-partum

Le baby blues et le syndrome post-partum se distinguent principalement par leur durée et leur intensité.

• Le baby blues apparaît dans les premiers jours après l’accouchement et dure généralement moins de deux semaines. Il se manifeste par des sautes d’humeur, une hypersensibilité et une fatigue passagère. Ce phénomène est fréquent et disparaît sans intervention médicale.
• La dépression post-partum, en revanche, est plus profonde et persistante. Ses symptômes, comme une tristesse intense, une perte d’intérêt pour les activités ou des troubles du sommeil, peuvent durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Contrairement au baby blues, elle nécessite une prise en charge adaptée, incluant souvent un accompagnement psychologique.

En cas de doute, il est important de consulter un professionnel pour évaluer la situation et recevoir un soutien adapté.

En France en 2023, on recense environ 678 000 naissances selon l’INSEE. Les premières semaines de vie de bébé, voire les mois qui suivent un accouchement peuvent être difficiles à vivre pour les parents et principalement les mamans.

Vous ressentez de la tristesse, de l’inquiétude, vous pleurez beaucoup ou vous vous sentez incapable de faire face aux besoins de votre bébé ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule. De nombreuses mères passent par cette étape après la naissance de leur bébé.

CHIFFRE ENCADRE

50 à 80 % des jeunes mamans sont concernées par le baby blues en France.

Surnommé « le syndrome du 3e jour », le baby blues est un mal-être qui se manifeste généralement entre 3 et 10 jours après la naissance. D’autres signes peuvent également apparaître, comme l’irritabilité, l’anxiété, la vulnérabilité ou les sautes d’humeur. Pas d’inquiétude, le baby blues est une réaction normale après un accouchement et ne dure que quelques jours.

• un taux d’hormones qui chute brutalement,
• le manque de sommeil,
• une fatigue physique due à l’accouchement,
•  des douleurs physiques liés notamment à l'accouchement,
•  ou encore la difficulté à accepter son corps post accouchement, notamment le ventre.

La réalité peut parfois être différente de ce que vous aviez imaginé. Bébé pleure et vous êtes déstabilisé. Vous n’arrivez pas à le calmer instantanément et vous vous sentez démuni. Ces moments sont normaux. Rassurez-vous, tous les parents passent par ces situations difficiles. Ces difficultés ne remettent pas en question vos compétences en tant que parent. Soyez indulgent avec vous-même. Vous allez progressivement apprendre à connaître votre bébé.

Endosser le rôle de maman, ce n’est pas rien : votre enfant est totalement dépendant de vous, jour et nuit, et demande beaucoup de temps et d’énergie. Avec la fatigue qui s’accumule, vous pouvez ressentir une forte émotivité et douter de votre capacité à bien vous en occuper. On vous rassure tout de suite, vous êtes la meilleure des mamans ! Vous avez juste besoin de vous reposer pour vous en rendre compte.

Le baby blues marque la fin de la grossesse et le début d’une nouvelle aventure ! Respirez, entourez-vous et relativisez : il faut du temps pour devenir mère et vous allez y arriver.

N’hésitez pas à parler de ce mal-être autour de vous et à chercher du soutien : conjoint·e, amie, famille, mais aussi sage-femme, gynécologue ou médecin pourront être d’un grand réconfort le temps que vous voyiez à nouveau la vie en rose.

La dépression post-partum peut survenir après la naissance, le plus souvent au cours du deuxième ou troisième mois, mais également à n'importe quel moment durant l'année qui suit l'accouchement. Il s’agit d’un état dépressif qui nécessite une prise en charge médicale, comme toute maladie psychique. Sujet souvent tabou, la dépression post-partum toucherait pourtant entre 15 et 20 % des jeunes mères (source : CNGOF). Les jeunes pères sont également touchés par le baby blues en plus faible proportion.

De nombreux facteurs peuvent être à l’origine de cette dépression :

•  Les changements de vie importants provoqués par l'arrivée du bébé,
•  une grossesse ou un accouchement difficiles,
• un manque d'équilibre entre la vie quotidienne,
• le travail et les activités de loisirs,
• des difficultés de communication ou à se soutenir dans le couple.

Les différents symptômes de la dépression peuvent vous mettre sur la piste d’une dépression post-partum :

• Une profonde tristesse,
• Une fatigue plus importante que pour le baby blues, voire un épuisement permanent,
• Un sentiment de dévalorisation,
• Une culpabilité excessive,
• De l'anxiété,
• De l’irritabilité,
• Des troubles du sommeil,
• Un désintérêt et un changement d'appétit.

Si ces symptômes deviennent trop envahissants et vous empêchent de prendre soin de vous-même et/ou de votre bébé, consultez rapidement un professionnel de santé.

CHIFFRE ENCADRE

Entre 10 et 15 % des jeunes mamans souffrent de dépression post-partum en France. Les papas ne sont pas épargnés : environ 10 % présentent des symptômes dépressifs.

Depuis le début de 2022, une consultation dédiée aux femmes récemment devenues mamans a été mise en place. Elle permet de détecter le risque de dépression post-partum grâce à un questionnaire visant à évaluer leur état de santé mentale.

N'hésitez pas à vous rapprocher de votre sage-femme ou du professionnel de santé qui vous suit pour aborder ce sujet.

Consulter un psychologue ou un psychiatre peut vous aider à sortir de la dépression post-partum et éviter que le lien parent-enfant ne soit affecté. Celui-ci pourra également vous prescrire un traitement si besoin.

Il existe d’autres approches thérapeutiques, comme les thérapies cognitives et comportementales (TCC), réputées efficaces pour lutter contre la dépression et les troubles anxieux. Les TCC reposent sur une idée simple : votre façon de voir les choses est plus importante que les choses elles-mêmes. Ainsi, nos pensées, croyances et interprétations influencent nos émotions et comportements, au point de nous rendre anxieux et parfois de générer un état de grande souffrance.

En complément d’un accompagnement par un professionnel de santé, il existe des programmes conçus pour soutenir les mères dans cette épreuve, tels que le Gazelles’ Challenge par AcroPsy.

Si vous pensez être concerné par le baby blues ou la dépression post-partum, ou si vous constatez des signes de mal-être chez une jeune maman ou un papa, il est essentiel de ne pas rester seul face à la situation. Parlez-en à votre entourage et consultez un professionnel de santé.

Des lignes d’écoute sont également disponibles pour vous accompagner :

• Allô Parent-bébé (ligne d’écoute anonyme et gratuite) : 0 800 00 34 56
• Suicide écoute (7j/7, 24h/24) : 31 14
• En cas d’urgence, composez le 15.

La naissance de votre bébé est un moment de joie immense. Cependant, cette joie peut parfois être accompagnée d'angoisses, de doutes et d’une fatigue intense liée à la grossesse et à l'accouchement. Vous vous sentez épuisée, vous avez parfois envie de pleurer ou de vous isoler. C’est normal, mais ces émotions peuvent être difficiles à traverser.

Le baby blues et la dépression post-partum sont deux états qui sont souvent abordés mais restent des sujets tabous. Il est important de comprendre la différence entre ces deux phénomènes et de savoir comment y faire face

Le baby blues et la dépression post-partum se distinguent principalement par leur durée et leur intensité :

• Le baby blues : Il survient dans les premiers jours après l'accouchement et dure généralement moins de deux semaines. Il se manifeste par des sautes d’humeur, de l'hypersensibilité et une fatigue passagère. Ce phénomène est fréquent et disparaît généralement sans intervention médicale.
•  La dépression post-partum, en revanche, est plus profonde et peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Elle se manifeste par une tristesse intense, une perte d’intérêt pour les activités, une fatigue extrême et des troubles du sommeil. Contrairement au baby blues, la dépression post-partum nécessite souvent une prise en charge médicale, y compris un accompagnement psychologique.

En cas de doute, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour évaluer la situation et obtenir un soutien adapté.

En Belgique, environ 120 000 enfants naissent chaque année. La période postnatale, les premiers jours et mois après l’accouchement, peut être un véritable défi pour les parents, notamment les mamans.

Vous ressentez de la tristesse, de l’inquiétude, vous pleurez beaucoup ou vous avez l’impression de ne pas pouvoir faire face aux besoins de votre bébé ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seule. Environ

75 à 80 % des jeunes mamans en Belgique traversent cette période de baby blues après l'accouchement. + CHIFFRE ENCADRE

Le baby blues, également appelé "syndrome du 3e jour", survient généralement entre 3 et 10 jours après la naissance. Il peut se manifester par des signes comme l’irritabilité, l’anxiété, des sautes d’humeur, ainsi qu’une grande fatigue. Ce phénomène est normal et temporaire.

Les causes peuvent être multiples :

• Une chute brutale du taux d’hormones,
• Le manque de sommeil,
•  La fatigue physique due à l’accouchement,
• Les douleurs physiques post-accouchement,
• Ou encore la difficulté à accepter son corps post-accouchement, notamment le ventre.

Pourquoi est-ce que je doute de moi pendant la période post-natale ?

Endosser le rôle de maman est un grand défi. Votre bébé est totalement dépendant de vous, jour et nuit, et cela demande beaucoup d’énergie. Avec la fatigue qui s’accumule, vous pouvez ressentir une grande émotivité et douter de votre capacité à bien prendre soin de votre bébé. Rassurez-vous, vous êtes une excellente maman ! Vous avez juste besoin de prendre soin de vous pour en être convaincue.

Le baby blues marque la fin de la grossesse et le début d’une nouvelle aventure ! Respirez, entourez-vous et donnez-vous du temps : devenir mère est un processus qui prend du temps, et vous allez y arriver.

N'hésitez pas à parler de vos sentiments autour de vous :

• à votre partenaire,
• à vos amis,
• à votre famille,
• ou encore à un professionnel comme votre sage-femme, gynécologue ou médecin

La dépression post-partum peut survenir après la naissance, le plus souvent durant les deux ou trois

premiers mois, mais elle peut se manifester n’importe quand durant l'année suivant l'accouchement. Cette dépression est plus persistante et nécessite une prise en charge médicale.

En Belgique, entre 10 et 15 % des jeunes mamans souffrent de dépression post-partum. Les jeunes pères peuvent aussi être touchés, bien que dans une moindre mesure. + CHIFFRE ENCADRE

La dépression post-partum peut être traitée avec un accompagnement psychologique. Consulter un psychologue ou un psychiatre permet de mieux comprendre la situation et d'éviter que la relation avec votre bébé ne soit affectée. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) se sont révélées particulièrement efficaces contre les troubles anxieux et la dépression.

En complément, il existe des programmes conçus pour soutenir les mères, comme les groupes de parole ou des initiatives telles que Le soutien des mères en Wallonie.

En Belgique, le soutien aux parents après la naissance de leur enfant est crucial. Deux structures sont particulièrement présentes pour aider les jeunes mamans et papas :

• L’ONE (Office de la Naissance et de l’Enfance) : En Wallonie, l'ONE propose une série de services pour soutenir les parents, de l'accompagnement postnatal à l'orientation vers des spécialistes, en passant par des consultations de santé régulières pour votre bébé. Si vous vous sentez débordée, l'ONE propose des visites à domicile et des conseils pratiques sur l’allaitement, le sommeil de votre enfant et votre bien-être mental. Leur équipe de professionnels est également là pour vous orienter vers un psychologue si nécessaire.
•  Kind & Gezin : En Flandre, Kind & Gezin assure un rôle similaire en offrant un suivi de santé aux enfants et aux parents. Ils proposent également des services de soutien psychologique et des visites à domicile. De plus, Kind & Gezin mène régulièrement des campagnes de sensibilisation sur des sujets comme la dépression post-partum et la santé mentale des jeunes mères. Si vous êtes inquiète, vous pouvez prendre contact avec eux pour obtenir des informations personnalisées et des ressources pour vous soutenir.

• Télé-Accueil : 107 (service d’écoute anonyme et gratuit, disponible 7j/7, 24h/24)
• Suicide Écoute : 0800 32 123 (soutien psychologique 24h/24)
•  SOS Violences Conjugales : 0800 30 030 (pour les situations de violences, disponibles 7j/7)