Mon enfant fait des cauchemars
Ecrit le 12/08/2022 par Family Service, Relu et approuvé par un expert : Nathalie Schittekatte, Gecertificeerd baby- en kinderslaapcoach Modifié le 11/03/2024
Il se réveille en pleurs à cause d’un monstre ou d’un loup qui hante ses nuits. Terrorisé par de mauvais rêves, votre enfant cauchemarde beaucoup. Que faire dans ces cas-là ?

Profitez jusqu’à 600€ d'avantages, des conseils d'experts
de nombreux échantillons, des coffrets offerts, dites-nous où vous en êtes :
Pourquoi fait-il des cauchemars ?
Les cauchemars sont désagréables mais font partie du développement normal de votre enfant. Ils permettent de mettre en scène des frustrations et des désirs. Votre enfant est confronté durant la journée à différentes peurs et incertitudes, telles que la peur de l'inconnu ou d'un grand changement. Toutes ces informations ou préoccupations peuvent ressurgir la nuit sous différentes formes dans les rêves et les cauchemars. Votre enfant peut également avoir été inconsciemment impressionné par des images à la télévision ou dans un livre. Le cauchemar est donc souvent un exutoire très utile qui permet à votre enfant d'exprimer sa peur.
Les rêves commencent dès le ventre de maman. Les cauchemars, en revanche, n'apparaissent que vers l'âge de 2,5 à 3 ans. Pour faire un cauchemar, l'imagination doit être suffisamment développée pour réaliser que ce qu'ils viennent de rêver était effrayant. Les enfants plus âgés craignent parfois que des monstres ou des méchantes sorcières reviennent les hanter lorsqu'ils retournent dormir. Cependant, jusqu'à l'âge de quatre ans, les enfants ne font pas la distinction entre les rêves et la réalité ; dès que vous êtes là pour les rassurer, ils se sentent à nouveau bien.
Comment réagir si votre enfant fait des cauchemars ?
Lorsque votre enfant est tourmenté par un cauchemar, il est essentiel d'être une source de réconfort et de protection sans minimiser ses sentiments ou lui dire qu'il s'imagine tout simplement les choses. Offrez du réconfort et confirmez que les images effrayantes disparaîtront rapidement. Avant que votre enfant ne se couche, il est une bonne idée de vérifier ensemble que les portes sont fermées et de souligner que vous êtes à proximité pour offrir une protection. À partir de 2,5 à 3 ans, vous pouvez placer une petite veilleuse dans la chambre de votre enfant, de préférence avec une lumière rouge douce car cela perturbe le moins l'hormone du sommeil, la mélatonine. Vous pouvez également envisager de faire dormir vos enfants ensemble pour plus de réconfort. Il est important de rester calme ; la colère ne fera qu'aggraver la peur de votre enfant.
Si votre enfant se réveille ensuite d'un cauchemar, soulignez votre présence en étant là pour lui et en lui offrant du réconfort. Reconnaissez la réalité de ses sentiments en confirmant que, bien que les rêves ne soient pas réels, leur peur est prise au sérieux et mérite d'être reconnue. Cela est important car, surtout juste après le réveil, le rêve peut sembler très réaliste pour votre enfant. Au lieu de balayer la peur, vous pouvez parler du cauchemar avec votre enfant ou lui faire faire un dessin. Cela peut aider à traiter les émotions. Pour les enfants plus âgés, cela peut être utile de trouver ensemble une fin humoristique ou absurde au cauchemar, ce qui peut réduire les sentiments de peur. Essayez de ne pas allumer les lumières vives, car une lumière vive rendra plus difficile pour votre enfant de se rendormir. Rappellez à votre enfant que vous êtes à proximité et que les images effrayantes ne sont pas réelles, tout en validant leurs sentiments et en leur laissant de l'espace pour leurs émotions.
Comment apaiser mon enfant lorsqu’il est l’heure d’aller se coucher ?
Les cauchemars sont utiles, mais ils peuvent générer de la peur chez votre bout de chou lorsqu’il est l’heure d’aller dormir. Il peut, en effet, craindre de refaire ces rêves angoissants. Il existe quelques astuces pour aider votre enfant à aller se coucher tout en se sentant plus apaisé.
- Mettez en place un rituel du coucher rassurant
Il s’agit d’une série de petites actions que vous suivez, chaque soir, dans le même ordre. Par exemple : se laver, brosser les dents, mettre le pyjama, lire une petite histoire… Ce côté prévisible, au quotidien, permet à votre enfant de sentir qu’il va aller dormir. Il se prépare alors plus facilement à aller se coucher.
- Utilisez une petite veilleuse
Souvent, les enfants ont peur du noir, parce qu’ils ne savent pas ce qu’il y a dans la pénombre. Une veilleuse peut leur apporter du réconfort. Faites attention à ce qu’elle ne soit pas trop lumineuse, ni bleutée, parce que cela peut envoyer un signal perturbant à son corps. Ce dernier pourrait, en effet, croire que le jour n’est pas encore terminé, ce qui nuirait à son sommeil.
- Lisez une petite histoire
Bien sûr, il ne faut pas opter pour un récit trop passionnant à ce moment-là, mais plutôt pour une petite histoire apaisante ou drôle, qui apportera du calme à votre enfant. Une histoire de ce type peut constituer une base pour faire de jolis rêves.
- Introduisez des exercices de relaxation
Vous retrouverez, en ligne ou dans un livre, quelques exercices destinés aux enfants, comme des techniques de relaxation ou du yoga pour les petits. Cela les aide non seulement à installer une détente corporelle, mais aussi à apaiser leur mental afin d’aller dormir.
Rassurez surtout votre enfant en lui disant que maman et papa sont tout près et qu'ils viendront lui donner un baiser avant qu'il ne s'endorme.
Si les cauchemars persistent
Les cauchemars sont normaux, ils font partie du développement de l’enfant. Toutefois, s’ils sont trop fréquents, très intenses, ou s’ils durent plusieurs semaines ou plusieurs mois, il est préférable de consulter un médecin. Consultez également un professionnel de la santé si votre enfant est encore fatigué après sa nuit de sommeil et que ce problème persiste.
Terreurs nocturnes ou cauchemars ?
De nombreux parents de jeunes enfants ont déjà vécu l'expérience où leur petit commence soudainement à crier de manière hystérique au cours des premières heures de sommeil. L'enfant semble inaccessible, ne réagit pas aux paroles réconfortantes et présente un comportement paniqué, suggérant qu'il ne s'est pas simplement réveillé à cause de quelque chose. Il s'agit peut-être d'un épisode appelé "terreur nocturne", "pavor nocturnus" ou cauchemar, ce qui peut être effrayant mais reste tout à fait normal entre l'âge de 3 et 12 ans. Souvent, l'enfant n'en souffre pas, même si cela ne semble pas toujours être le cas, car il ne se souvient de rien le lendemain.
La principale différence est que les cauchemars surviennent pendant le sommeil paradoxal (REM), qui se produit principalement dans la deuxième moitié de la nuit. En revanche, une terreur nocturne se produit au début du cycle de sommeil, lorsque l'enfant est plongé dans un sommeil profond, souvent dans la première partie de la nuit.
Pendant une nuit d'angoisse, l'enfant est inaccessible. Cela est compréhensible car il ne dort pas et les paroles réconfortantes ne sont ni entendues ni comprises à ce moment-là. En revanche, il est possible de calmer l'enfant après un cauchemar avec des mots ou des câlins. De plus, un enfant peut raconter ce qui s'est passé après un cauchemar, alors qu'il n'a aucun souvenir d'une nuit d'angoisse.
Bien qu'une terreur nocturne puisse sembler effrayante et le paraître lorsqu'elle survient soudainement, il n'y a aucune raison de paniquer. Pour les jeunes enfants, c'est tout à fait normal et ils ne réalisent même pas ce qui s'est passé. Réduire les stimuli, surtout avant l'heure du coucher, peut prévenir de nombreuses terreurs nocturnes, tout comme l'inquiétude des parents à propos de ces événements nocturnes.
Nathalie Schittekatte

Nathalie Schittekatte, l'auteure du best-seller "Slaap, baby, slaap", est depuis plusieurs années une figure incontournable dans le domaine des bébés et du sommeil. Avec son entreprise Snuggles & Dreams, elle aide les parents, avec son équipe, à trouver plus de moments de recharge pour toute la famille. Elle propose désormais non seulement des services en matière de sommeil, mais aussi en matière d'alimentation, d'éducation, de langue des signes pour bébés et de propreté, dans le but de devenir un véritable allié pour les parents au cours des cinq premières années intenses de la parentalité.