Secouer bebe peut etre tres
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Syndrome du bébé secoué

Ne secouez pas votre bébé


Ecrit le 12/08/2022 par La Rédaction,
Modifié le 12/08/2022

Quelle que soit sa demande, les pleurs sont le moyen privilégié d’expression du bébé; il manifeste ainsi la faim, les coliques, les peurs, le besoin de contacts, les poussées dentaires ou tout autre sensation d’inconfort. 

Cependant, ces pleurs présents de manière quasi permanente dans le quotidien d’une famille peuvent réellement envahir l’espace nécessaire à chacun. Parfois la tension déborde et s’exprime vis-à-vis du bébé pleureur que l’on prend et que l’on secoue.

Ce geste n’est souvent pas ressenti par les parents comme particulièrement violent envers le bébé, mais plutôt comme une façon de « sortir sa colère ». Comme on secouerait un peu, en le prenant par les épaules, un enfant plus âgé désobéissant. Il faut savoir cependant que lorsqu’un bébé est secoué, sa tête balance relativement violemment d’avant en arrière. Or, contrairement au cerveau adulte, celui d’un bébé ne remplit pas complètement sa boîte crânienne. Des oscillations brusques de la tête peuvent provoquer d’une part la déchirure de vaisseaux sanguins et d’autre part, un va et vient du cerveau qui heurte les parois du crâne ; ces secousses peuvent causer des saignements et des lésions cérébrales avec des conséquences neurologiques souvent graves pour l’enfant.

L’on sait que les nourrissons sont particulièrement vulnérables car leur tête est grosse et lourde par rapport au reste de leur corps tandis que les muscles de leur cou ne sont pas suffisamment toniques pour leur permettre de maintenir et redresser la tête. C’est pourquoi il est tellement important de veiller à soutenir la nuque de votre enfant, et de ne jamais le secouer.

Que faire comme parent quand on sent que ça pourrait déborder ?
Chaque parent traverse durant l’éducation de son enfant, et ce depuis le 1er jour de sa naissance, des moments de ras-le-bol ! Que ce soit par les pleurs, la provocation ou la recherche des limites, nos enfants ont une grande capacité à nous toucher parfois au plus profond de nous-mêmes ; et cependant, trop peu de parents s’autorisent à parler de leur énervement et de leur frustration à d’autres, par crainte d’un jugement.
Et pourtant… en parler reste important: réaliser ce que l’on vit, reconnaître son « ras-le-bol », en parler à quelqu’un, entourage ou professionnel, et essayer de comprendre avec cette personne ce qui se passe permet généralement de poursuivre le chemin avec plus de sérénité.
Il peut aussi être utile de réfléchir aux personnes de confiance que vous pouvez contacter lorsque vous avez besoin de souffler !

Et si, malgré tout, vous sentez que vous arrivez au bout de ce que vous pouvez supporter, autorisez-vous à placer votre enfant dans son berceau et à quitter la pièce un moment afin de retrouver votre calme. 

La force d’un adulte en colère face au nourrisson est dangereuse pour lui tandis que les gestes de la vie quotidienne et les moments partagés avec votre enfant participent à son épanouissement et sont nécessaires à son développement.